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32 CLAUDE LORRAIN.

(leur. -- toute cette harmonie devance, présage el sug- gère les premiers Corot il Italie, les Corot iln premier voyage.

Le Lorrain commençait à se luire connaître, si I mi en croit il Argenville ou I académicien Guillel de Saint-Georges (Mémoires inédits de l'Académie Royale, etc., tome I. page 88) H l'anecdote connue de Sébastien Bourdon, soldat languedocien <|in déposa le mousquet pour la palette et dont la dix-huitième année accomplissait le traditionnel voyage d'Italie : nous sommes donc aux approches de 1635. Bourdon travaille pour un marchand m faisant des pastiches îles meilleurs peintres de Rome; il repro- duit île mémoire un tableau île Claude en huil jours el

I expose ilans une fête : étonnemenl de Ions, et colère 1res

paysanne ilu Lorrain ! Sa fureur « l'aurait porté à de grandes violences, si son imitateur a'eûl pris soin de l'éviter ». Dès lors, la contrefaçon ne se fera point fautede travailler effrontément nella maniera del Lorenese : n'est-ce pas la preux e du succès qui vient ?

Axant de quitter Rome et de remonter à Nuremberg, Joachim de Sandrart a constaté les progrès de son ami. Continuons d'écouter Sandrart : « A force de labeur el de persévérance devant la nature, il parvint à l'imiter avec une telle perleclion que les amateurs ((/rd/i/iicon/ii/i ) commencèrent à rechercher partout ses paysages (subdia- lia ejlis), à les acheter axer empressement : et ses tableaux se dispersèrent de toute part. Mésestimes d'abord, on finit par les payer cent couronnes d or et plus; aussi