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CLAUDE LORRAIN.

en marche ce lils de paysans, ou L'amour de l'arl el le regrel il un paradis perdu? Sa vocation radieuse a-t-elle illuminé son être ? Le voyage d'Italie, c'esl l'espoir, alors, cl le pèlerinage de toul artiste : revoir Rome, rerum />///- r/ie/'rima Romaï revoir ce ciel, cette lumière ! celle Italie, seconde nature, seconde mère el seconde patrie! Poussin, plus lard, en exil à Paris, s'écriera : « llè/as ! nous sommes ici trop loin <l ii soleil pour 1/ pouvoir rencontrer quelque chose de délectable... » A Rome. Poussin demeure depuis trois ans; et Claude v retourne. Mais les anecdotiers sonl muets sur la genèse de ces instincts divins.

Le revoici donc sur la grand l'oule. passaiil par Lvoil. par Marseille, où la lièvre I aurail saisi : les amplificateurs de Baldinucci I évoquent longtemps convalescent, brossant deux toiles pour acquitter l'auberge, après avoir jeté folle- ment o sa dernière pistole » dans un médianoche aux chandelles tableau plus digne du Valentin que de Claude! I n croquis à la plume nie la collection anglaise de M. Koupclli esi plus véridique; el le vieux Port de Marseille esi reconnaissable : c est le plus ancien de ses dessins connus. Depuis .Marseille. Claude voyage en com- pagnie du Nantais Charles Errard, le futur directeur de I Académie de France à Rome, alors pensionne par le surintendant M. Sublel des Noyers; son père el son frère l'accompagnent, ajoute Baldinucci : mais il se trompe encore et confond ce retour d Errard avec un précédent voyage fait en famille. Une tempête jette le navire au lazaret de Civita-Vecchia que d'aucuns s'imaginent recon-