23 novembre suivant. Autre inédit, une déposition du Tassi, datée de 1619, contredisait Baldinucci en démontrant, à cette date, la présence de Claude auprès du peintre italien. En dehors d’inévitables erreurs de dates et de noms — et de quelques inadvertances plus graves (par exemple, la paix de l’Église, de 1668, sous Clément IX, confondue avec la paix d’Aix-la-Chapelle, de 1648, sous Innocent X), — le monument de Mme Pattison est solide : deux cents ans après Baldinucci, il s’élevait tard, mais à point. Et que d’obscurités encore !
Cet essai de bibliographie chronologique a défini l’état de la question. Confrontons, maintenant, Sandrart et Baldinucci, pressons-les dans leurs réponses contradictoires, serrons de plus près leurs témoignages concordants, les seules lumières, d’ailleurs, qui nous soient parvenues !
La légende même doit cacher du vrai : muet, et pour cause,
sur l’enfance du Lorrain, Baldinucci nous apporte des
détails qu’on ne saurait taire et qu’il faut discuter en les racontant.
III
Claude Gellée naquit en 1600 : date fournie par l’épitaphe latine de 1682 qui lui donne quatre-vingt-deux ans. Il naquit à Chamagne (ou Chamage) sur la rive droite de la Moselle dans le diocèse de Toul, Charles II étant duc de Lorraine ; ceux qui le font naître dans un château se