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En effet, les propriétés fondamentales des puissances à exposants entiers sont résumées (voir nos 9 et 36) par les égalités suivantes[1] :

(1)
(2)
(3)

Remarquons d’abord que la définition même des puissances donne

ce qui est conforme à la propriété numérotée (3).

Je dis, d’autre part, que les puissances fractionnaires jouissent de la propriété (1), c’est-à-dire que l’on a

quelles que soient les fractions[2] Posons, en effet

Je tire de là, par définition :

et, par conséquent

ce qu’il fallait démontrer.

Un calcul analogue nous permettra de vérifier que les puissances

  1. Les signes et s’emploient indistinctement dans le sens de multiplié par (no 7) ; par j’entends « puissance ème de  ».
  2. Les symboles se lisent prime, prime ; je m’en sers pour représenter des nombres autres que et mais jouant un rôle équivalent (cf. p. 14, note 1).