Page:Boutroux - Les principes de l’analyse mathématique.djvu/508

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

529. — Il est intéressant de noter que les propositions qui font l’objet des nos 525-28 ont été généralisées par Apollonius. Ce géomètre établit en effet que ces propositions restent vraies lors même que la droite que nous avons appelée n’est plus perpendiculaire à mais est simplement assujettie à être parallèle à une direction fixe (la même pour toutes les positions prises par arbitrairement inclinée sur (comparer p. 246 note i).

En d’autres termes soit la direction donnée, un point de Sur la parallèle à menée par portons une longueur telle que le lien géométrique du point (pour variant entre et est une ellipse de diamètre et pour laquelle est la direction des cordes conjuguées au diamètre [voir au no 247 la définition des diamètres et cordes conjuguées].

530. — La construction des sections coniques, et les propositions des nos 525-28 fournirent la solution d’un problème célèbre qui occupa beaucoup les premiers géomètres grecs : le problème de la duplication du cube.

Soit demandé de construire un cube égal congruent) à un parallélipipède droit donné. Appelant de la mesure du côté du cube, a, b, c celles des dimensions du parallélépipède, on voit que la question revient à résoudre l’équation du troisième degré

(3)

et, par conséquent, à extraire une racine cubique. En particulier, si le parallélépipède a pour dimensions le cube inconnu doit être double du cube de dimension d’où le nom de duplication[1] donné au problème.

La construction du cube égal à un parallélépipède droit quelconque

  1. On appelle parfois ce problème problème délien à cause d’un oracle qui aurait prescrit de donner à un autel de forme cubique, dans l’ile de Délos, une grandeur double, « sans en changer la forme », (cf. Zeuthen, Hist. des Math., trad. J. Mascart, p. 68.