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21. Progressions géométriques. – On appelle ainsi une suite de nombres dits termes de la progression ; dont chacun est moyen géométrique entre ses deux voisins.

Représentons les termes de la suite par les symboles (cf. 16) :

et supposons que chacun d’eux se déduise du précédent en le multipliant par un nombre[1] (toujours le même et différent de

Nous aurons, pour les termes successifs de la progression, les valeurs suivantes :

et, par conséquent :

Le nombre est appelé « raison » de la progression.

Proposons-nous de calculer la somme des premiers termes d’une progression géométrique dont le premier terme est et la raison

La somme cherchée a pour valeur

Pour simplifier cette expression, effectuons la multiplication de la somme par le nombre Il est facile de vérifier que nous obtenons, comme produit, le nombre En d’autres termes, nous avons l’égalité

et il en résulte que la somme cherchée a pour valeur le produit[2]

  1. On déduit de là que

    etc.
  2. « Soit, dit Chuquet dans son Triparty (1484), – le dernier nombre multiplié par le dénominateur de la proportion [c.-à.-d. par la raison de la progression], de laquelle multiplication soit ôté le premier, soits ou autre nombre quel qu’il soit ; et le résidu soit party [divisé) par moins que n’est le dénominateur d’icelle [la raison] »,