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sième droite qui les rencontre respectivement aux points et (fig. 82). La droite (appelée transversale) forme avec chacune des droites et quatre angles que je numérote : D’où, en tout, huit angles (je les désigne respectivement par les lettres affectées d’indices ) entre les grandeurs desquels il y a des relations remarquables[1].

Les angles (égaux comme opposés par le sommet, no 54) sont égaux (superposables) aux angles (opposés par le sommet). Les angles sont égaux aux angles – D’ailleurs les angles et et etc. sont deux à deux supplémentaires (no 54). Il en résulte que les angles et sont supplémentaires, de même les angles et etc.

Lorsque l’on veut spécialement désigner deux des huit angles l’un de sommet et l’autre de sommet on emploie une terminologie spéciale on appelle alternes-internes[2] les angles (égaux) ou alternes-externes les angles ou correspondants les angles ou ou ou intérieurs les angles ou etc.

Ces définitions sont naturellement valables lors même que les droites et ne sont pas parallèles. Mais on démontre que si, parmi les huit angles que forme avec ces droites la transversale il y a un couple d’angles alternes-internes, alternes-externes ou correspondants égaux, les deux droites et sont nécessairement parallèles.

169. – Il résulte des propositions ci-dessus énoncées que lorsqu’un des huit angles est droit, tous les autres sont droits : ainsi, lorsque la droite est perpendiculaire sur l’une des parallèles elle est perpendiculaire sur l’autre. Réciproquement, si est perpendiculaire sur chacune des droites ces deux droites sont parallèles,

  1. Cf. Euclide, I, 27-30.
  2. Alterni anguli, d’après les traducteurs d’Euclide.