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Ce fait, — ou, du moins, l’égalité des deux premiers rapports que nous venons d’écrire — est exprimé par la proposition suivante[1] : Une parallèle à un côté d’un triangle détermine sur les deux autres côtés des segments proportionnels aux longueurs de ces côtés, – c’est-à-dire des segments tels que De cette proposition on déduira immédiatement — en vertu des propriétés des proportions que nous formulerons au no 96 — que l’on a aussi les égalités :

Les mêmes égalités sont encore vraies lorsque la parallèle à ne traverse pas le triangle et rencontre les côtés et sur leurs prolongements (comme il arrive sur les figures 59).

D’ailleurs, une fois acquise l’égalité des deux rapports et on démontrera[2] facilement. en s’appuyant sur les théorèmes de la géo-


    curvilignes semblables : les points sont les images des points les segments d’une part, et les segments « homologues » d’autre part, sont proportionnels (ce qui veut dire que leurs rapports sont égaux).

  1. Ce théorème est souvent appelé théorème de Thalès ; mais il ne semble pas que l’on soit autorisé à en attribuer la paternité au géomètre de Milet.
  2. Menons parallèle à (fig. 55). Notre théorème, appliqué aux côtés et du grand triangle donne l’égalité ou, si l’on veut (d’après les propriétés des proportions mentionnées au no 95) l’égalité équivalente Mais la figure est un parallélogramme, et par suite Donc on a bien La démonstration est semblable lorsque la ligure est disposée comme sur les figures 59.

    On démontrera aussi (voir chap. iii, § 3) que le rapport est égal au rapport de deux droites quelconques se correspondant dans les deux triangles (par exemple deux hauteurs, ou deux bissectrices).