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FARINE.

qui avaient été soumis à la digestion. Celle-ci en avait laissé 15,62, en avait donc utilisé 0,73 p. 100, quantité insignifiante, au plus de l’enveloppe entière prise dans son état naturel. Quant aux matières minérales, elles avaient été, pour les trois quarts, solubilisées sous l’influence de la digestion.

L’enveloppe, considérée au point de vue de sa digestibilité, contient donc, d’abord, deux sortes de substance azotée : une soluble, en très faible proportion (2,25 p. 100 à l’état de siccité naturelle), qui est évidemment dissoute dans la digestion, et une insoluble, en proportion considérable, qui résiste presque totalement à la digestion. La proportion de matière azotée assimilable totale apportée par l’enveloppe ne dépasse pas du poids du grain. Elle contient en outre une proportion considérable (4,77 p. 100 à l’état de siccité naturelle) de matières minérales consistant surtout en phosphates, aux trois quarts assimilables. La teneur moyenne des farines de bonne qualité en matières minérales utiles est 0,6 p. 100. Si l’on y ajoutait l’enveloppe, la proportion deviendrait de 1,0 p. 100. C’est là un bénéfice qui ne saurait être négligé.

Enfin il reste à considérer dans l’enveloppe les substances ternaires saccharifiables par hydrolyse, et entre autres la substance que nous avons nommée pentosane, celle qui, par hydrolyse, fournit des pentoses (arabinose ou xylose) et qui, par distillation avec l’acide chlorhydrique, donne du furfurol.