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EXAMEN DU PAIN.

une aiguille de fer bien décapée : elle se couvre en quelques heures d’un dépôt rouge de cuivre métallique.

On peut non seulement reconnaître, mais doser le cuivre par électrolyse.

Il y a plusieurs méthodes pour rechercher l’alun. On peut y caractériser l’alumine comme on le fait d’ordinaire en minéralogie, par la belle couleur bleue de l’aluminate de cobalt. On incinère 10 grammes du pain suspect et on traite les cendres par un peu d’acide nitrique étendu. On filtre la liqueur et on y ajoute de l’ammoniaque : on obtient un précipité qui contient surtout des phosphates de chaux, de fer, du phosphate ammoniaco-magnésien, et enfin du phosphate ; d’alumine si le pain avait reçu de l’alun. Le précipité est séparé et lavé ; une petite portion de ce précipité est placée sur une lame de platine avec une ou doux gouttes de chlorure de cobalt ; on chauffe ce mélange d’abord faiblement pour le sécher, puis fortement, et alors apparaît, si l’alumine était présente, la belle coloration bleue caractéristique.

Voici une autre méthode, que nous empruntons au traité de M. W. Jago. On prépare, peu de temps avant de s’en servir, une teinture de bois de campêche en faisant digérer 5 grammes de copeaux de ce bois récemment coupés avec 100 centimètres cubes d’alcool méthylique. D’autre part on fait une solution saturée de carbonate d’ammoniaque. Au moment de procéder à l’essai, on mélange 5 centimètres cubes de la teinture avec 5 centimètres cubes de la solution de carbo-