Page:Boutroux - Le pain et la panification.djvu/211

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
PAIN.

raient que si elles intervenaient en proportion considérable. Il importe donc de doser l’ensemble des débris étrangers, et surtout ceux de ces débris qui proviennent du germe et du tégument séminal. On doit à M. A. Girard une méthode qui permet de faire ce dosage rigoureusement[1]. Les débris provenant d’un poids connu de farine, soit 10 grammes, et séparés comme nous l’avons dit plus haut, du gluten et de l’amidon, pourraient être pesés, mais on n’aurait ainsi que leur proportion totale, sans séparation en débris nuisibles et débris indifférents. M. A. Girard a recours au dénombrement. On met tous ces débris en suspension dans un liquide visqueux d’une densité telle qu’ils puissent y rester en équilibre : ce liquide est un mélange, par parties égales, de glycérine et de sirop cristal (glucose et dextrine) : le volume total est mesuré ; après avoir obtenu, par une agitation convenable, une répartition uniforme de ces débris dans tout le liquide, on en remplit une cellule de verre à fond quadrillé, analogue à celle que les physiologistes emploient pour la numération des globules du sang. Les dimensions sont telles que chaque carré gravé sur le fond est la projection horizontale de de millimètre cube. La cellule est examinée au microscope sous un grossissement de 60 à 80 diamètres. Dans chaque carré on compte tous les débris qui s’y rencontrent, en les classant par catégories suivant leur nature. L’expérience

  1. A. Girard, Compl. rend. Ac. des sc., 1895, CXXI, p. 858.