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PAIN.

Le traitement précédent de l’extrait de son, tout en permettant de mettre en évidence l’existence de l’oxydine et de la substance oxydable, a donné un mauvais rendement : en mélangeant dans l’eau et exposant à l’air les deux substances ainsi séparées, on n’a obtenu qu’une coloration brune beaucoup moins intense que celle qui se produisait dans l’extrait de son naturel à la même dilution. On obtient de meilleurs résultats en opérant de la manière suivante :

Comme substance oxydable on emploie de l’extrait aqueux de son filtré sur porcelaine sous une atmosphère de gaz carbonique (la filtration est extrêmement lente), puis porté au bain-marie et maintenu à 100° pendant 20 minutes. Le liquide ainsi obtenu se conserve indéfiniment à l’air sans brunir.

Pour obtenir l’oxydine, on prépare de même un extrait aqueux de son filtré sur porcelaine sous une atmosphère de gaz carbonique ; on y ajoute trois volumes d’alcool à 95° centésimaux. Le précipité est jeté sur un filtre et lavé avec de l’alcool à 82° centésimaux. Puis on le laisse sécher à l’air ; il ne reste alors sur le filtre qu’un enduit gris peu épais. On découpe de petites bandes dans ce filtre ; ce sont ces petites bandes qui seront employées comme oxydine. On les dépose dans le liquide oxydable contenu dans un vase non bouché où l’on ajoute un peu de chloroforme qu’on renouvelle tous les deux jours pour réparer les pertes produites par l’évaporation, et l’on constate qu’au bout d’une dizaine de jours il s’est développé dans le liquide une coloration brune presque aussi intense que celle de