Page:Bouton - La Patrie en danger au 25 février 1848.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.

désarroi ; on s’y tiraillait déjà, Paris n’était point surveillé ; un coup de main pouvait réussir. Et nous allions précipiter dans la lutte Paris révolutionnaire roulant sur lui-même, enveloppant dans son tourbillon ses têtes les plus hautaines, et tombant ventre à terre dans une mare de sang.

— « Fais-moi un plaisir, dit Blanqui à Caussidière : c’est de me donner un laissez-passer. Il ne faut pas qu’une porte se ferme devant moi. Puis, reste ici jusqu’à ce que je t’écrive un mot. Je vais aller à l’Hôtel de Ville arranger ça. »

Au moment où Blanqui faisait sa petite affaire avec Caussidière je vis, par une porte entrebâillée, Lucien de la Hodde assis à une table devant des bulletins imprimés. Il venait d’arriver et s’était posté là comme secrétaire-général.

— « Donne-nous donc un laissez-passer à nous deux Vilcoq, lui dis-je, en lui frappant sur l’épaule. »

Il me regarda et eut l’air d’hésiter.

— « Dépêche-toi donc… »

Il écrivit :