cadre, contemporain par les sujets, historique et critique par la méthode, accessible par sa courte durée.
Riche et complet par la composition : cela veut dire qu’on y a fait entrer, autant que possible, toutes les sciences politiques avec leurs dépendances et leurs annexes.
Européen ou même universel par le cadre : cela veut dire que chaque cours est une étude comparée où tous les peuples étrangers figurent en regard de la France, apportant la lumière de leurs exemples, de leurs succès et de leurs mécomptes.
Contemporain par les sujets : cela veut dire qu’il n’est question dans chaque département de la politique que du mouvement le plus récent et même du mouvement actuel des faits et des idées. La vie est courte, les nécessités sont pressantes ; aucun homme ne peut tout apprendre. Mais l’homme d’État, le citoyen, doivent au moins connaître leur temps[1].
Historique et critique par la méthode : des faits, mais des faits sévèrement groupés, clairement expliqués, savamment commentés, voilà donc la matière du véritable enseignement des sciences politiques. Les théories vagues et absolues, les lieux-communs oratoi-
- ↑ Le programme des classes supérieures du collége et celui du baccalauréat comprennent l’histoire contemporaine. Cette histoire y figure sous la forme d’un sommaire assez pauvre ; elle s’adresse à des esprits mal préparés. Nous reprenons ici, en y rendant hommage, la pensée judicieuse de M. Duruy ; mais c’est au sein d’un enseignement complet et méthodique que nous groupons les parties politiques de l’histoire contemporaine.