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la casse de ses compagnons. Les fricoteurs sont heureusement assez rares.

Fripe, s. f. Nourriture. Ce mot est aussi employé dans le langage populaire.

Frusques, s. f. pl. Vêtements : On a gardé ses frusques au garni. Commun aux autres argots parisiens.

G


Gail, s. m. Cheval.

Galerie, s. f. Salle de composition, le plus ordinairement de forme rectangulaire. Les rangs sont placés perpendiculairement à chacun des grands côtés du rectangle. L’espace laissé libre au milieu est en partie occupé par les marbres.

Gober, v. a. Avoir de la sympathie pour : C’est un bon compagnon, je le gobe. || Se gober, Être infatué de sa personne.

Gosse, s. m. Gamin. Dans l’imprimerie, les gosses sont les apprentis ou les receveurs.

Gourgousser, v. intr. Se répandre en jérémiades, en récriminations de toute sorte et à propos de tout.

Gourgousseur, s. m. Celui qui gourgousse. Nous avons défini ce type dans la première partie de cette Étude.

Grain (écraser un), v. Boire, s’enivrer.

Gras, s. m. Réprimande. || Recevoir un gras, Recevoir des reproches de la part du patron, du prote ou du metteur en pages, pour un manquement quelconque. On dit encore dans le même sens savon et suif. L’analogie est visible entre cette dernière expression et gras.

Les Allemands emploient un autre terme : Recevoir son hareng « hæhring. »

Grate, s. f. Abréviation de gratification. La journée des typographes, dans les ateliers de Paris, est de dix heures. Quand un ouvrage est pressé, le prote fait quelquefois travailler un ou plusieurs ouvriers en dehors