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LES TYPOGRAPHES. 29

travaux du jour. Citons quelques noms : Théodore Alfonsi, auteur de Chants et chansons ; Th. Delaville, Adolphe Péqueret, Edouard Maraux ; V.-E. Gautier, qui fut imprimeur à Nice ; Ch. Bunel, E. Petit, Eugène Clostre, Marion, E. Pelsez, J.-F. Arnould, Chassat, E. Duras, J.-J. Chataignon, Le Godec, Victor Heuré, Barillot, Boué (de Villiers) ; Hippolyte Matabon, prote à l’imprimerie Cayer et Cie, de Marseille, auteur d’un volume de poésies : Après la journée, couronné en novembre 1875 par l’Académie française, etc. Contentons-nous de nommer, parmi les romanciers, le curieux Restif de La Bretonne, auquel M. Ch. Monselet a consacré une étude étendue ; parmi les journalistes, Léo Lespès, si connu sous le pseudonyme de Timothée Trimm ; Charles Sauvestre, etc. Tout le monde sait que Benjamin Franklin a été compositeur. L’historien Michelet le fut dans sa jeunesse, et mille autres qu’il serait trop long d’énumérer.

Il est un trait de caractère commun à tous les typographes, que nous nous reprocherions de passer sous silence : c’est le bon cœur, la facilité à plaindre l’infortune, la promptitude avec laquelle chacun d’eux vient au secours des misères qui frappent autour de lui. « Le compositeur, dit M. Ladimir dans l’article que nous avons déjà cité, a le cœur sur la main. Arrive-t-il à un confrère de faire une longue maladie ; lui a-t-on, pendant son absence, emprunté son mobilier ; est-ce un étranger qui débarque sans ressource, ou qui, faute d’ouvrage, veut retourner chez lui, ou bien un enfant pâle qui s’étiole et meurt de nostalgie ; est-ce une veuve que la mort de son mari vient de