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LES TYPOGRAPHES. 17

recteur, en plaisantant, lui fit remarquer avec quel aplomb il s’était laissé parer des plumes du paon.


Dès 1847, une association fraternelle se forma entre les protes des diverses imprimeries typographiques de Paris, avec l’autorisation ministérielle.

Elle a principalement pour objet d’entretenir des liens d’amitié et de bonne confraternité entre les membres qui en font partie ; de s’occuper des progrès de l’art typographique et d’assurer des secours à chacun des sociétaires en cas de maladie ou d’infirmités. Cette société qui continue obscurément sa paisible existence se composait à la fin de 1874, de vingt-huit membres honoraires (avocats, médecins, libraires imprimeurs, fondeurs en caractères etc.) et de cinquante-trois membres actifs parmi lesquels les ex-protes étaient en majorité (29 sur 53). Elle est donc loin de renfermer dans son sein tous les protes des diverses imprimeries de Paris. La Société des protes publie par cahiers des comptes rendus annuels.

Quant aux metteurs en page et aux paquetiers, ils se confondent sous la dénomination commune de typographes. Leur rôle dans l’atelier est suffisamment désigné par le nom qu’ils portent.

Ce n’est donc pas la hiérarchie qui détermine la physionomie du typographe : c’est le type individuel ou le genre habituel des travaux. Mais avant de rechercher le caractère particulier à chaque genre il n’est pas hors de propos d’introduire le lecteur dans l’antre où le personnage qui nous occupe passe la


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