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COQUILLES

CÉLÈBRES OU CURIEUSES[1]

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On donne le nom de coquille, en terme d’imprimerie, à l’omission, à l’addition, à l’interversion ou à la substitution, dans les ouvrages imprimés, d’un ou de plusieurs caractères typographiques. Ces erreurs, qui proviennent soit de la faute du manuscrit, soit de l’ouvrier typographe, soit d’un oubli dans la correction, sont très difficiles à éviter. Les auteurs eux-mêmes, en revoyant leurs épreuves, plus préoccupés du sens que des signes matériels, laissent subsister souvent des coquilles grossières et très regrettables. Les ouvrages un peu longs où il ne s’en trouve aucune sont sans doute extrêmement rares. On cite cependant, dès 1557, une édition du traité de Cardan : De subtilitate (in-4o), imprimé par Vascosan, qui n’en contiendrait pas une seule. Mais on ne peut jamais se fier complètement à l’œil de celui qui a fait une

  1. Chacun dit-on, a « le droit de prendre son bien où il le trouve, » par conséquent de le reprendre ; c’est ce qui nous autorise à puiser dans le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, cet immense répertoire ouvert si libéralement à tout venant, quelques-uns des détails préliminaires qui vont suivre.