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qu’ils soient. Quand le pouls s’accélérera dans la lutte d’opposition, alors une de ces cent mains dirigera le parti agité vers notre but, parce que celui qui est surexcité perd tout jugement et tout sang-froid et subit facilement l’impulsion d’autrui, croyant qu’étant aidé, il vaincra plus rapidement l’ennemi. En fait, ceux qui supposeront répéter l’opinion de l’organe de leur parti, ne rediront, en réalité, que ce qu’auront écrit nos agents pour les exciter davantage ; s’imaginant suivre le drapeau de leur parti, ils marcheront derrière celui que nous déploierons pour eux.

Afin de pouvoir diriger dans ce sens notre armée de journalistes, il nous faut organiser cette œuvre avec un soin particulier.

Sous ce titre de « Département central de la Presse », nous ferons des réunions littéraires où nos agents donneront les mots d’ordre et les directives aux auteurs.

Nos organes, tout en semblant discuter et flétrir notre politique, ne toucheront jamais au fond des choses et tireront à blanc les uns sur les autres et sur les journaux officiels, ce qui nous permettra de tâter le terrain sur lequel se tient l’opinion publique au sujet de telle ou telle question, et nous donnera l’occasion de nous prononcer sur ce même point avec plus de précision que nous ne l’aurions pu faire dans une circulaire officielle où ne sied pas qu’un gouvernement expose ses raisons d’agir. Les attaques dirigées contre nous serviront encore à faire croire que la liberté de parole existe. D’autres, toujours parmi nos organes, démontreront que toutes ces attaques sont peu fondées et que leurs auteurs parlent pour ne rien dire, ne produisant aucun argument fondé contre nos ordonnances. Nous pourrons, selon les besoins, au moyen de la presse, exciter ou calmer les esprits, sur les questions politiques