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Grâce à ce régime, la pensée humaine deviendra un instrument d’éducation aux mains de notre gouvernement, instrument qui empêchera l’esprit du peuple de s’égarer dans les méandres des rêveries sur les bienfaits du progrès.

04 Ces illusions mènent à l’anarchie dans les rapports des hommes entre eux ou avec le pouvoir, parce que l’idée du progrès a suggéré celle de l’émancipation sans limites. Tous les libéraux ont une tendance à devenir toujours plus exigeants, c’est-à-dire à se transformer en anarchistes par la pensée sinon par les actes. Ils poursuivent de plus en plus le fantôme de la liberté et tombent dans la manie de l’obstination dans l’anarchie, qui proteste pour le plaisir de protester.

05 Passons maintenant aux maisons d’édition. Nous taxerons tout ce qui s’imprime à raison de tant par feuille, et cet impôt spécial sera garanti par des cautions exigées. Nous classerons les livres ayant moins de 600 pages dans la catégorie des brochures, avec double taxe, afin de restreindre ainsi le nombre des revues, d’une part, et de l’autre nous forcerons les écrivains à publier des ouvrages si longs et si ennuyeux, qu’en raison de leur prix ils seront peu lus. De cette façon, nous remplacerons tout le commerce de la librairie par nos revues à bon marché.

L’impôt calmera le zèle pour la littérature futile ; il mettra par là même ses auteurs entre nos mains. S’il en était qui voulussent écrire dans un sens opposé à nos idées, ils ne trouveraient pas d’éditeurs pour publier leurs travaux. Tout éditeur ou imprimeur devra, avant de faire paraître un ouvrage, obtenir une autorisation, et si nous jugeons que, malgré tout, il nous est impossible de la refuser,