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02 Nous avons inspiré les lois fondamentales des États modifiées par des constitutions, afin d’accoutumer les peuples à la notion de leur force et de leur suggérer la pensée de mesurer cette force à celle des souverains. Vous savez quel fut le résultat définitif.

03 Les constitutions ont établi les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire, ayant chacun des limites déterminées qu’on ne saurait franchir sans secouer jusque dans sa base tous le corps politique. Dans ces conditions, le souverain ne faisait plus un avec l’État ; il ne le personnifiait plus. C’était donc l’ensemble du peuple qui déterminait les pouvoirs du souverain, comme ceux des institutions politiques. Celles-ci étaient indépendantes les unes des autres, en sorte qu’il pouvait arriver qu’une plainte portée à l’une de ces institutions contre une autre d’entre elles, fût renvoyée, sous prétexte d’enquête, à l’accusée, laquelle, de ce fait, devenait juge et partie. Ceci rendait évidemment toutes lesdites institutions inattaquables, toutes puissantes et indépendantes. Nous pûmes alors leur suggérer l’idée qu’elles ne servaient plus le souverain, puisque, comme lui, elles dépendaient du peuple, dont cependant elles ne servaient pas encore les intérêts, gérées qu’elles étaient par le contrôle du souverain, lequel ne poursuivait qu’un but : son intérêt personnel.

04 Pour avoir plus de prise sur les institutions, nous avons promis à bon nombre d’administrateurs le droit de gouverner le pays ensemble, sans aucun contrôle, à condition qu’ils nous aident activement à créer des prétextes de mécontentement au sujet des constitutions mêmes, préparant ainsi l’avènement de la République dans leur pays. Les Républiques nous donneront le trône du monde. Pour l’instant, nous n’avons fait que remplacer l’influence des gouvernements libéraux par notre pouvoir celui de l’or.

05 De nos jours, aucun ministre ne peut plus se maintenir au pouvoir sans que nous ne le soutenions par nos appuis ou par un semblant d’approbation populaire (que nous préparons dans la coulisse).