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comme à l’heure des dangers ; la femme canadienne ! auxiliaire jamais lassée de l’apôtre du Christ, à ses côtés pour propager la parole de Dieu, consoler l’infortune, relever les courages ; la femme canadienne ! enfin, le modèle le plus parfait de ce que peut humainement accomplir la morale évangélique.

Retranchez de l’histoire de la Nouvelle-France les prodiges d’héroïsme accomplis par les compagnes des premiers pionniers de la colonie, et vous effacerez, du même coup, tout un passé de gloire et de sublime dévouement.

Niez l’influence morale de la femme dans ce merveilleux développement politique et social de la nation canadienne depuis cent cinquante ans, et vous ferez disparaître un des facteurs les plus puissants de cette marche ascendante des Canadiens vers la liberté et l’indépendance morale.

J’ai voulu vous rappeler ces choses, mon cher de Coubertin, parce qu’il me semblait qu’au cours de votre mission, vous eussiez dû,