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— IV —

miration pour le soin jaloux avec lequel vous maintenez intact dans vos cœurs l’esprit de foi qui fut, de tout temps, la sauvegarde de votre nationalité !

Laissez ceux qui prêchent la liberté sans la donner jamais, se moquer, tout à leur aise, de votre traditionnel dévouement à la religion et à ses ministres ; et dites-vous que leurs sarcasmes ne seront jamais que la constatation même de leur impuissance à faire dominer dans le monde leurs théories rationalistes.

Faites prompte justice des rêves d’émancipation sociale que certains esprits se sont donné la triste mission d’agiter devant vous ; leur réalisation ne tend à rien moins qu’à l’anéantissement des principes chrétiens, au nom desquels vous avez accompli tant de prodiges.

À ceux qui pourraient nier les rares aptitudes politiques de votre race, répondez avec un légitime orgueil que vous êtes, peut-être, la seule nation qui ait su associer, dans une