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se soit opposé au vœu du défunt, tant que ses propres droits n’auraient pas été reconnus.

Adopter une politique de laisser-faire eût été non seulement compromettre de la manière la plus grave, les intérêts religieux des Canadiens-Français, mais aussi s’enlever pour l’avenir tout espoir d’indépendance en ce qui touchait les questions d’éducation.

Ce que vous appelez de l’aveuglement n’était, en réalité, que la marque d’un admirable esprit, je ne dirai pas seulement de patriotisme, mais aussi et surtout de nationalisme.

Revenant à votre sujet favori, vous constatez que, « dans toutes les associations athlétiques du pays, les quelques Canadiens-Français qui aiment les exercices physiques et le plein air y trouvent généralement un accueil très sympathique, mais qu’on n’y parle qu’anglais, et que tout ce qui est anglais y domine. »

Je relève, dans ces paroles, une erreur doublée d’une injustice.