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peine cinq millions d’hommes, monsieur de Coubertin aurait eu le droit d’aborder les questions de race, et d’apprécier avec plus d’autorité la part dévolue aux Canadiens-Français dans cet admirable tournoi du travail et de l’initiative individuelle.

Parlant de Montréal, l’auteur affirme que « le voisinage des États-Unis lui a donné quelque chose de Yankée, d’inachevé par conséquent, et de fiévreux. »

Monsieur de Coubertin est passé par Toronto, il est permis de supposer que, dans la fièvre de son voyage, il a quelque peu mêlé ses notes sur cette dernière ville avec celles consacrées à Montréal… si toutefois il est possible de dire que les œuvres américaines portent en elles le cachet de l’inachevé !

Rien, à Montréal, ne décèle l’américanisme, si ce ne sont pourtant les démonstrations bruyantes d’un petit groupe d’annexionnistes, dont les rêves peuvent bien avoir séduit le voyageur.