Page:Bouthillier-Chavigny - Justice aux Canadiens-Français, 1890.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 4 —

portance partout ailleurs qu’en France. Que de gens, dans mon pays, après avoir lu l’ouvrage de monsieur de Coubertin, se représenteront l’Amérique Britannique du Nord divisée en deux provinces, habitées par des populations rivales tout occupées à lutter entre elles sur le terrain religieux, politique et social !

N’eût-il pas été plus conforme à la logique de présenter au lecteur un tableau d’ensemble de cette immense possession anglaise, plus étendue que les États-Unis, presque aussi grande que l’Europe ; de la montrer sillonnée par plus de 13 000 milles de voies ferrées ; étendant son action commerciale, des bords de l’Atlantique à ceux du Pacifique, et contrôlant une partie considérable du trafic de la puissante république sa voisine, en attendant que le « transcontinental canadien » devienne le chemin de transit le plus fréquenté entre l’Europe et l’Asie.

Après avoir montré que cette activité commerciale était l’œuvre d’un petit peuple d’à