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XV


Vous avez dit, quelque part, dans votre livre, que notre presse était incolore.

Je comprends qu’elle ne vous ait pas intéressé.

L’objet qu’elle se propose (est-ce un bien, est-ce un mal ?) n’est pas de toujours servir à ses lecteurs des chroniques longuement préparées, des articles de fond élaborés dans le silence du cabinet. Elle renseigne, elle annonce, elle est l’intermédiaire direct entre le politicien et ses électeurs, entre le pouvoir qui dispose des fonds et le citoyen qui les fournit, entre le marchand et ses acheteurs. De là, en