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la terreur en macédoine

distillerie Rislog à Egri-Palanka occupe personnel composé hommes ancienne bande Joannès… fabriquent ostensiblement huile roses, en réalité dynamite et bombes. »

— Mille tonnerres, nous sommes trahis, gronde Timoche qui rougit sous sa crasse.

« Voyons la suite.

— «… Faire envahir, au reçu du présent ordre, la distillerie, l’occuper, la visiter en détail, et la détruire de fond en comble si se trouve quelque chose de suspect… »

— Et tu vas transmettre cet ordre ?

— Il est de cette nuit… J’ai retardé de huit heures… On ne comprend plus rien à Prichtina ! On va envoyer un émissaire… à peine si nous pouvons gagner une demi-journée !

— C’est grave… il faut réfléchir et prendre une décision.

— Continue la lecture de la dernière dépêche.

« — Appris aussi que Joannès est vivant. Miraculeusement guéri par docteur bulgare Apostolo de Sofia. Disparu depuis quelque temps, ainsi que sa femme. Piste entrevue. Faire arrêter séance tenante les deux âniers Timoche et Andréino qui sont soupçonnés… »

Un cri d’Andréino, qui regarde la route par la lucarne, interrompt cette lecture :

« Les Turcs !… les Turcs sur la route ! »