« Grâce !… Excellence… Pitié… Seigneur ! »
Ils forment un groupe compact, sur la place, devant l’église déjà en flammes.
« Feu ! » hurle Marko…
Une terrible décharge retentit, couchant sur le sol une centaine de malheureux.
« Feu !… feu à volonté ! » hurle de nouveau le pacha implacable.
Les détonations roulent en saccades. Les cadavres s’amoncellent.
« En avant !… »
Les cavaliers sont déjà repartis. Les fantassins voudraient bien s’attarder un peu. Il y a encore des maisons à piller… des gens à massacrer.
« En avant !… en avant !… ce n’est pas fini, et vous en aurez bien d’autres ! »
Oui, c’est vrai. Dix kilomètres plus loin, c’est Strachim, qui possède 600 habitants.
Simon, le fervent patriarchiste, commence à s’apprivoiser.
Il dit à Marko, qui l’interroge du regard :
« Ceux-là ne parleront pas davantage… ce sont des chiens d’exarchistes !
— C’est bon ! s’écrie le pacha… le feu en passant !… Allons, camarades, flambez !… flambez tout cela… c’est pour votre halte-repas. »
Les soldats rient, jurent, s’épongent la face, et ravis à la perspective d’une nouvelle dévastation, demandent :
« On peut tuer, Excellence ?
— Tout !… et toujours !… mais faites vite ! »
De nouveau la tempête de flammes se déchaîne dans les airs ; de nouveau s’élèvent, dans le tonnerre