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la terreur en macédoine

Puis la troupe, enfiévrée par ce premier succès, se précipite vers Koumanova. Conduite par Soliman, elle bondit à travers les rues pleines de ruines, les cadavres épars des murailles calcinées et croulantes.

Sur les débris de la petite citadelle, on aperçoit Joannès, Michel, Panitza, Hélène et Nikéa qui tendent les bras aux vainqueurs.

Sopadjis et zaptiés se sont enfuis épouvantés. Ils rôdent au loin en poussant des cris de rage impuissante.

« Sauvés ! s’écrie le pope… sauvés ! béni soit Dieu !

— Allah est grand ! » dit à son tour Soliman radieux, sans songer qu’Allah, en sauvant les infidèles, a infligé aux siens une défaite sanglante.