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n’est pas faite pour nos lèvres. Le soleil a disparu ; et il y a juste assez de lumière dans le ciel pour nous porter bonheur. Sous les platanes du boulevard s’allonge l’ombre d’un enfant qui a cueilli des violettes et qui, en s’éloignant, les oublie… On dirait qu’il n’y a dans le monde que notre cœur de réel et son angoisse comme une main fermée sur la vie. »
« Aussi chacun attend la nuit. Plus on a les yeux grands, mieux on y prend sa part de peine. »