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Servian se composait du P. Chrysostome comme supérieur ; du P. Armand, de son nom de famille Louis Falgas, de Servian ; du P. Marcellin Aiguesvives, du P. Bounhonnet, du P. Chérubin, de son nom Adrien Cabanel. Au service de ces Pères, étaient attachés comme frères lais : Casimir Cervienne, Amilhon, Joseph Scarron, Galançon, ces trois derniers de Servian.

Le P. Chrysostome dut quitter Servian pour être exilé en Italie.

Le P. Armand Falgas venait d’être nommé vicaire du Couvent du Vigan ; il avait 32 ans et dut revenir à Servian pour y comparaître devant la municipalité, où il reconnut bon nombre de ses parents. Requis de prêter le serment, il dit : « J’ai passé dans l’ordre des Capucins 14 ans révolus et je suis parfaitement résolu de remplir jusqu’à l’extinction de ma vie, les engagements que j’ai contractés, en quelque lieu qu’il plaise à la Providence de me colloquer ».

Il fut jeté sur la tartane du capitaine Laurent Reclus, d’Agde, en partance pour Nice. Il tenta de rentrer pour exercer son ministère, mais il dut regagner l’Espagne le 30 septembre 1797. Après la tourmente, il revint à Servian où il fit fonction de vicaire, desservant la chapelle dés Pénitents. Il y mourut le 12 décembre 1822, et M. Arnal fit de lui un très bel éloge, conservé dans les registres de la Confrérie.

Le P. Chérubin Cabanel, né en 1757, avait refusé le serment et s’était retiré à Bologne ; il revint à Servian, prêta son concours au curé et mourut à 60 ans, le 24 octobre 1832. En somme, sauf quelques rares exceptions, les Capucins de Servian eurent une belle attitude à ce moment.