Un vieux registre, conservé dans la famille d’Estève, nous révèle la confrérie de Saint-Jacques et nous donne la date de sa fondation avec quelques renseignements.
Le premier de may 1668, dans la maison de Dieu, l’hôpital, les frères de la confrérie de Mgr Saint Jacques ont été créés comme s’ensuit :
Prévosts : Jean Bouillet, Raymond Conneau.
Bassinier : Antoine Baudou.
Distributeurs de pain bénit : Jean Rieu, Pierre Ségui.
Bastonniers : Guillaume Galabert, Antoine Bonnafous.
Auditeurs des comptes : Jean Vialles, Guillaume Baille.
La confrérie eut bientôt son siège dans l’église paroissiale, dans une chapelle qui est dédiée à saint Jacques, et qui depuis, a été dédiée à sainte Monique et sert aux mères chrétiennes. Il existe dans les combles de l’église, une très belle statue de saint Jacques en bois doré, d’un très beau caractère, entourée de falots. Il est grand dommage qu’on l’ait ainsi reléguée. Une visite pastorale de 1749 la signale et indique que la chapelle était dédiée primitivement à saint Eustache.
Les revenus de la confrérie consistaient dans les revenus du bassin et les quotités des frères. Ainsi, en 1696, le frère Pierre Grés, premier prévost, se charge de la somme de 49 sols 3 deniers du bassin.
Avec leurs costumes pittoresques, les confréries ornaient les cérémonies et donnaient aux processions un aspect original et qui n’allait pas sans grâce. Plus tard, les confréries rivales auront des conflits dont le souvenir n’est pas éteint dans Servian et qu’un vieux curé a immortalisé dans son testament. À cette époque où les hôtelleries étaient rares, les confrères étaient assurés de trouver bon accueil, on les logeaient un jour et on les accompagnaient à la Croix des pèlerins en leur donnant quelques secours jusqu’à l’étape suivante.