cle. Une délibération du 12 août 1784 déclare que le revenu de l’hôpital en cette année est de 2.200 livres, joli revenu pour cette époque. En 1706 l’hôpital donnait, comme fondation aux pauvres de Tourbes 1.100 livres, à ceux de Servian, 2181 livres, au bureau de Charité 751 livres. L’hôpital possédait des terres et olivettes, dans toute la région. Pendant la fête on faisait danser le chameau pour les pauvres. La dernière fondation du registre est celle de l’abbé Espic en 1789, elle repose sur un capital de 1.660 livres formant un revenu de 50 francs que la loi de séparation a attribué à la commune.
D’après le Compois, l’hôpital est situé à la place de Barcelone. Il comprend une maison confrontant du terral le four banal, du narbonnals la rue, du marin la maison de Bernard Joulia, de l’aiguial le four.
Une délibération de 1797 désire l’établissement des sœurs grises (sœurs de charité) les malades seront mieux soignés par elles.
La révolution vendit l’hôpital et ses terres pour 3.900 livres. Il fut question de placer un hôpital dans le ci-devant couvent des capucins, mais le local fut déclaré humide et délabré. La révolution se contenta donc de supprimer six siècles de dévouement et de charité. Les biens de l’hôpital furent vendus à Montpellier le 5, no 1791. Archives départem. Registre Q. 1.
Un projet d’hôpital est à l’étude actuellement pour Servian. Le plan approuvé dès les premiers jours de 1914 fut arrêté par la guerre et n’a pu être repris depuis, mais le projet demeure et se réalisera un jour, peut-être plutôt qu’on ne pense.