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CHAPITRE VIII



Le Roi, seigneur direct de Servian

Cependant, le roi reste le haut seigneur de Servian. En 1328, le roi Charles IV reconnaît le droit des habitants de Servian, et, en 1338, le roi Philippe VI reconnaît lui aussi, ces mêmes droits. Cette charte, sur beau parchemin et en belle écriture gothique, se trouve en un parfait état de conservation.

Elle porte le sceau royal à trois fleurs de lys. Elle reconnaît le droit du roi sur le sol et les sujets de ce sol qui lui sont immédiatement soumis.

Pendant dix ans, les revenus de ce sol ont été assignés au cardinal Colona. Celui-ci étant mort, le roi a nommé pour son lieutenant, Remygi, auquel ils obéiront comme à lui-même tant qu’il vivra : quandiu vivet in humanos.

À sa mort, le sol et les habitants appartiendront à la couronne de France, avec les hommes et les consuls de Servian : heac sarta sunt scripta et rata, ea volumus, laudamus, tenore confirmamus.

Au mois d’août 1345, par un instrument en parchemin aux armes du roi, conservé à Servian, le roi reconnaît aux consuls des droits sur la commune, il admet leurs usages, leur concède la fête de Caritad pour les pauvres et un fief censuel et annuel pour l’entretien de l’église. Ce fief a été fondé par le Prieur.

Les habitants de Servian tiennent ces droits du roi et sont tenus de payer un charra au trésor, en la fête de saint Nazaire, 108 settiers de froment et 85 livres d’argent à 3 quartiers, savoir : un le jour de la Croix de may, le jour et fête de la Toussaint et le jour et fête de saint André.

Le jour de l’Ascension, les consuls font la fête de Caritad pour