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rios. Ce titre le déclarait châtelain, chargé des finances et de la justice. On retrouve ce titre de châtelain de justice, juge de paix jusqu’à la Révolution.

En 1260, il leva à Béziers les redevances royales avec une impétuosité qui choqua les bourgeois et le peuple. Monté à cheval, entouré de soldats, il exigeait par menaces et même par violences, le tribut royal, si bien que les bourgeois de Béziers résolurent de lui résister. Une mêlée s’ensuivit, dans laquelle une centaine d’hommes faillirent laisser la vie : rixam fecit sive meles jeam in civitate Bitterrensi..

Ces agissements furent dénoncés au roi saint Louis. On ne sait le résultat de cette démarche, les collecteurs d’impôts ont, de tout temps, eu mauvaise presse. Quoiqu’il en soit, nous retrouvons, quelques années après, Guillaume d’Aiguesvives, à Servian, où il jouit en accapte du bien d’Estève, dévolu au roi. Les Archives de Servian ne cessent de répéter qu’il est sergent d’armes de notre roi, châtelain de Servian et tenancier des biens royaux.