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En 1076, Estève de Servian nous apparaît comme vassal de Raymond de Saint-Gilles ; le jeune Guilhem V de Montpellier est placé par son aïeule Béliarde sous la protection de Raymond de Saint-Gilles, qui promet de l’aider à conserver son domaine de Montpellier et lui assure pour la sûreté de sa personne, comme otages, cinq de ses vassaux, dont Estève de Cervian.

Comme garant de l’indépendance des abbayes de Montaulieu et de Caunes, Estève de Servian est nommé comme otage à Girone, en 1076.

En 1080, il assiste au plaid de Narbonne.

En cette même année, il assiste à l’accord passé entre Pierre de Sustantion et Guilhem de Montpellier.

En 1103, il est témoin de l’accord entre Guilhem de Montpellier et Guilhem, évêque de Nîmes, et son frère, touchant la viguerie de Montpellier.

En 1123, Raymond de Cervian et ses fils et fillii ejus assistent à un accord au sujet du Monastère d’Aniane.

En 1130, Raymond Estève de Cervian prête serment avec Raymond Trencavel, au sujet de son frère Roger, pour l’héritage de leur père, Bernard Atton.

En 1131, Raymond Estève se porte caution pour 5.000 sous melgoriens dans un différend entre l’évêque et le comte de Béziers.

En 1138, il assiste à la fondation de l’abbaye de Valmagne.

En 1145, il assiste au traité de paix entre Alphonse de Toulouse et Roger de Carcassonne, avec vingt soldats de Béziers.

En 1147, Raymond de Cervian est témoin au mariage de Tiburgette, fille de Guillaume d’Aumelas, fils de Guilhem et d’Ermesinde, avec Adhémar de Murviel.

À partir de ce moment, les Cervian sont alliés à la famille des Guilhems.

En 1156, Guilhem VII épouse Mathilde, sœur du duc de Bourgogne ; comme témoins de ce mariage, nous trouvons Gui de Tortosa, frère de Guilhem, avec son beau-frère Estève de Cervian. À raison de cette parenté, les Cervian pourraient être appelés à la Seigneurie de Montpellier, Guilhem VII l’a prévu.

En 1172, il fait son testament ; il tient à conserver Montpellier à sa famille. Après avoir partagé ses biens entre ses enfants, à défaut d’héritiers mâles et femelles, il désigne, pour lui succéder, ses neveux Bernard Atton, fils de sa sœur Guilherme, ou à défaut de celui-ci son autre neveu, Estève de Cervian, fils de sa sœur Adélais, his deficientibus succedat Stephanus de Cerviano nepos meus vel heres ejus legitimus.

Bernard Atton étant mort très jeune, laisse ses deux filles mineures sous la tutelle de leur oncle, Estève de Cervian. Celui-ci doit pourvoir à leur mariage dès qu’elles auront atteint leur majorité, à 12 ans, selon le droit de cette époque. En effet, en 1199 ; ces