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lui laissait ici-bas sa pauvre grand’mère, morte pour tous excepté pour elle, afin de la garder des tentations et de la préserver de tout mal. La dona avait beaucoup souffert, et Berjounette lui donnait, au déclin de la vie, la seule joie qu’elle eût jamais goûtée. D’un autre côté, la jeune fille, si peu comprise par son père et sa mère, trouvait dans le sein de son aïeule un refuge toujours indulgent et sympathique ; elle y abritait son âme comme dans un asile sacré où nul ne pouvait l’atteindre.