Page:Boursault - Théâtre, tome troisième, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/160

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

J’y trouve, comme vous, des endroits effroyables.

Mons. JOSSE.

Si j’en suis bien certain ? Trop de par tous les Diables.
Oui, Monsieur, il est d’elle. Avez-vous bien oüi ?
Voilà cinq ou six fois que je vous dis que oüi.
En cherchant des papiers hier dans son armoire
Dans un coin, à l’écart, j’apperçûs ce Mémoire.
Quoiqu’elle m’observât ses yeux furent déçûs :
Avec subtilité je mis la main dessus.
Je cherchois un prétexte à me défaire d’elle :
Et je l’ai bien trouvé, puisqu’elle est infidelle.

Mons. GRIFFET.

J’ai reçu votre plainte, & je sçai tout cela :
Ne poussez point la chose, & tenez-vous en là.
Vous donner cet avis c’est vous mal satisfaire ;
Mais un Sot par Arrêt est difficile à faire.
Si tous ceux qui le sont intentoient des procès ;
Il faudroit leur créer un Tribunal exprès ;
Encore est-il certain, à bien péser les choses,
Qu’il ne pourroit suffire à juger tant de causes.
Quoi ! pour donner à rire à tout le genre humain,
Comme fit ce Bourgeois du Fauxbourg saint Germain,