Page:Boursault - Théâtre, tome second, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/230

Cette page n’a pas encore été corrigée

Un peu de vent en poupe en ce lieu les conduit.
Pour éteindre en son sang le fureur qui l'anime,
Laissez-moi le surprendre en commettant son crime :
Vous n'hésiterez plus à vouloir son trépas,
Quand de la trahison vous ne douterez pas. [465]


Scène II.


ELISABETH, LANCASTRE.

ELISABETH.

Hé bien, Lancastre, hé bien ; tu vois ce qui se passe :
Dirait-on que le Duc eût une âme si basse ?
Parle sans me flatter ; jet e fais le témoin,
Si mes bontés pour lui pouvaient aller plus loin.
Je croyais sur son coeur ma puissance absolue. [470]
Le traître.

LANCASTRE.

À quoi, Madame, êtes-vous résolue ?

ELISABETH.

À quoi, Lancastre ? Apprends que plus j'ai de bontés,