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Agripine

Seigneur, vous me désespérez. Dans l'état déplorable où mon âme est réduite, Je crains votre présence, et je crains votre fuite. Cher Prince, que je perds, et que j'aime toujours, Pour la gloire de Rome ayez soin de vos jours : Et quel que soit l'asile, où vous alliez vous rendre, Contraignez votre amour à venir me l'apprendre. De peur d'être écouté ne m'opposez plus rien. Je vous rends votre coeur, et vous laisse le mien : Je ne puis vous l'ôter, quelque effort que je fasse. Venez, qu'en vous quittant, Prince, je vous embrasse ; Et que dans ce moment tous mes sens interdits... Partez, je ne sais plus, Seigneur, ce que je dis.