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chere niece ; ne ſens-tu pas que tu es dans nos bras ? Viens rendre la joie à ton pere : lui ! ſoupçonner ſon Eugenie. d’une mauvaiſe aétion H . Eugenie cou- pable ! il n’en eſt pas un de nous à qui cette idée ſoit venue. — Allons, ma tante, allons trouver mon pere.

Milord venoit de rentrer : il entendit une voiture dans ſa cour, & croyant que c’étoit ſa belle-ſœur, ^1 deſeendit pour lui donner la main. La vue d’iiu- getùe penſa lui devenir ſuneſte, car il ſe trouva mal, en s’écriant, ma fille l Edward, qui étoit deſeendu de carrolſs le premier, ſe trouva ſort heureuſement à portée de ſoutenir ſon pere. Eugenie - ſe jetta à ſes pieds, & quoiqu’on em- portât Milord dans une ſalle balle, elle ne quitta pas cette même pofition, & ſuivit ſon pere en ſe traînant ſur ſes genoux. Milord revint enfin ; des cris de joie l’annoncerent à Eugenie, qui pleuroit ſur une de ſes mains : il palſa ſes deux bras autour du col de ſa fille, en ſe ſélicitant de l’avoir retrouvée. Toute la journée ſe palſa ſans qu’on ſît la moindre queſtion à Eugenie, Lorſ- qu’elle ſe retira dans ſa chambre,, ſon pere & ſa tante l’y ſuivirent, & lui