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avant, qu’on me faſſe venir la concierge.

Honnora vint recevoir les ordres de ſon maître. — Conduiſez - moi chez Eugenie. — Ô Milord ! Ne la voyez pas encore, elle eſt ſi foible qu’elle ne pourroit pas ſupporter votre préſence. Si Milord vouloit attendre un. jour ou deux, — Honnora, je donne des conſeils, mais je n’en reçois jamais ; ainſi, que cela ſoit dit une fois pour toutes, allez prévenir Eugenie que je veux la voir. — Je viens, dit Honnora à la jeune priſonniere, vous annoncer une viſite, qui peut-être ne vous ſera pas agréable, puiſque vous déſirez la ſolitude. — Une viſite ! Eh ! Qui peut ſavoir que je ſuis ici ? Le fils aîné de Milord Williams, à qui appartient ce Château. — Bon Dieu ! Voilà donc cet affreux ſecret découvert. Pourquoi juſqu’ici me l’avoir caché ? — J’avois des ordres abſolus pour me taire. — Que me veut-il ? Non, je ne puis le revoir ; dites lui que je préférerois la mort à ſa préſence. — Tout doux, la belle, dit Auguſtin, en ſe montrant, ‘vous ne mourrez pas, & j’aurai le plaiſir de contempler vos charmes, dont je ſuis idolâtre. — Vous