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ſur le champ elle imagina de faire *la dormeuſe. On ſe gliſſa doucement à côté d’elle, & les plus tendres embraſſemens éloignèrent tout-à-fait ſes craintes.

Elle dormoit encore, lorſque Patey vin ? tirer ſes rideaux. — Eh bien ! ma belle maîtrelſe ne ſonge-t-elle pas à ſe lever ? Depuis une heure, tout le monde ſe promene, & l’on m’envoie vous chercher. — Quoi ! mon pere, ma tante & James … — Ils ſontauſſi dans le jardin.

La nouvelle mariée ſe hâta de paſſer une robe, & ſuivit Patty.

Ls chambre d’Eugenie donnoit dans un petit corridor qui conduiſoit au jardin : Patty donna le bras à ſa maî- treſſe, dont elle preſſa la marche. À peine ſont-elles arrivées ſous le grand berceau, que quatre hetmmes ſe préſentent, la ſaiſiſſent, & la traînent, malgré ſes efforts, hors d’une porte qui répondoit dans la campagne. Un mouchoir qu’on lui poſa ſur la bouche, étouſſa ſes cris : Une chaiſe étoit prête, un des hommes s’y mit à côté d’elle, & la voiture partit. ;

Patty retourna vite à la maiſon, &