Page:Bournon - Histoire d Eugenie Bedford - t1.pdf/25

Cette page n’a pas encore été corrigée

que ce ſeroit toujours de ſon côté avec un très-grand plaiſir. Il ne put quitter cette porte, ſans tourner pluſieurs fois la tête, & un ſoupir lui échappa. L’état où il ſe trouvoit lui étoit inconnu : que ſignifie, ſe diſoit-il, l’agitation où je ſuis ? Puis il réfléchiſſoit. James eſt bien aimable, & Miſſ Williams eſt bien jolie : que de nobleſſe dans ſes traits, & en même temps que de délicateſſe ! Il fit enſuite l’énumération des charmes de cette jeune Miſſ ; de ſorte que le chemin lui parut fort court. Son pere l’attendoit, il ſe hâta de lui rendre compte de ce qui lui étoit arrivé, & malgré l’attention qu’il eut de ménager les éloges de Clarice, ce fut d’elle dont il parla le plus. — Je voudrois bien la connoître, dit Eugenie avec empreſſement ; perſonne ne répondit pour des raiſons différentes. Mylord & ſa belle-ſœur étoient trop prévenues contre Mylord Williams, pour déſirer faire ſa connoiſſance, & Edward n’oſoit en parler, dans la crainte qu’on ne devinât ſes véritables ſentimens.

Le déjeûner étoit prêt, & l’on commençoit déjà à entourer la table, lorſque l’on entendit une voiture entrer dans