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jardins. — Je demande le logement du jardinier, dit Edward, c’eſt à lui que je veux parler ; un laquais l’y conduiſit. La pauvre femme étoit inſtruite de la viſite qu’elle devoit recevoir, & elle l’attendoit avec impatience. Le valet-de-chambre ſe débarraſſa de ſon fardeau. — Voilà ma bonne, dit Edward, ce que l’on m’a aſſuré que vous déſiriez ardemment. — Un lievre ! s’écria-t-elle, à Mylord ! que je vous ai d’obligations !… Toute ma vie… ma reconnoiſſance… En ce moment le jardinier entra, il joignit ſes remercîmens à ceux de ſa femme ; le jeune homme avoit beau dire : — mais cela n’en vaut pas la peine, vous vous moquez, ces gens ne ceſſoient d’élever juſqu’aux nues ſon action généreuſe.

Pour mettre fin à des éloges qui bleſſoient ſa modeſtie, Edward fit au jardinier des queſtions ſur ſes jardins. — Ils ſont magniſiques ; ſi Mylord veut y ſaire un tour, je ſuis sûr qu’il en ſera content. Mylord Williams ne ſe leve qu’à dix heures ; d’ici à ce temps, nous aurons celui de parcourir une partie du parc, & puis Mylord pourra s’en retourner par une petite porte qui