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fixé à trois jours ; il en fallut pluſieurs pour arriver à Nark-NeJJ] Ce lieu, à la vérité, ne promettait j>as de grands plaiſirs ; la nature ſembloit l’avoir créé dans un moment d’humeur : ſa pofition n’étoit rien mois qu’agréable ; point de vue, une humidité continuelle, des jardins immenſes, mais mal diſtribués, une bâtiſſe antique, des meubles délabrés, tout annonçoit la plus grande vétuſté. En quittant une belle Ville, où l’on occupoit un ſuperbe hôtel, il eſt tout ſimple d’être ſurpris déſagréablement, à l’aſpect d’une telle habitation. Nos jeunes gens ne purent donc diſſimuler l’impreſſion peu flatteuſe qu’ils éprouvèrent au premier coup d’œil : la réflexion & la compagnie de leurs chers parons leur rendit bientôt la gaité. Les affaires qui avoient appelle Milord dans ce lieu, étoient d’une nature à ne pouvoir ſe terminer qu’au bout d’un temps allez long : le printemps ne faiſoit que commencer ; on chercha à ſe procurer les choſes les plus néceſſaires ; il ne falloit pas ſonger tout de ſuite à celles d’agrémens ; enfin chacun ſe trouva logé tant bien que mal. Peu de temps après, à l’aide d’un