Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/376

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XCIIme LETTRE.

Mylady Clarck,
à Monſieur Nilevar ;
à l’Hôtel de Berlin.

Qu’avez-vous fait, malheureux ! vous avez aſſaſſiné mon Frère[1]. Voilà donc la ſatisfaction que vous m’avez promiſe ? Malédiction à jamais ſur vous, monſtre abominable ! il falloit m’apporter la tête de ma rivale, & vous auriez pu tout attendre de moi. Mais, miſérable, que vous avoit fait mon Frère, pour oſer attenter à ſa vie ? La rage eſt dans mon cœur, & je ne ſais pourquoi je ne vole pas pour t’exterminer. Infâme aſſaſſin ! fuis loin de moi : ſi tu avois l’audace de te préſenter à mes yeux, j’irois te dénoncer à la Juſtice. Oublie juſqu’à mon nom ; pour mon malheur, je me ſouviendrai éternellement de ton infernale exiſtence…

  1. Nilevar avoit marqué à Mylady qu’il avoit rempli ſes déſirs.