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logés : « Pour peu de chose, dit-il, je conduirai ceux de vous qui n’ont pas de traîneau, car j’en ai un ». Les deux chasseurs acceptèrent.

On nous servit, pour notre repas, une soupe au lait et des pommes de terre, ensuite nous nous couchâmes tout habillés, et nos armes chargées.

Le lendemain 23, il n’était pas encore quatre heures du matin, que le paysan vint nous éveiller en nous disant qu’il était temps de partir. Nous payâmes la femme, nous l’embrassâmes et nous partîmes.

Au second village, les habitants, en nous voyant, crièrent hourra sur nous, et nous jetèrent des pierres ou des boules de neige. Nous arrivâmes dans un des faubourgs d’Elbing, où nous nous arrêtâmes dans une auberge pour nous y chauffer, car le froid avait augmenté. Nous y prîmes du café et, à neuf heures, nous entrâmes en ville avec d’autres militaires de l’armée qui arrivaient comme nous, mais par d’autres chemins.