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SOUS LA TERREUR

Ses bras ensanglantés me tendaient mon fils aîné, et il ajoutait, en nettoyant ce lambeau de chair où palpitait déjà un homme :

— Et la mère aussi vivra pour le nourrir. Elle vivra… J’en réponds… Mais j’ai eu bien peur

Et ce coupeur de têtes avait un sourire de triomphe ému pour proclamer cette victoire sur la mort. Ô inexplicables contradictions du cœur de l’homme !…